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Lombri-Station - Système d'épuration des eaux usées par des lombriciens


Séchage des boues

Séchage des boues d'une station à lit bactérien


Epandage agricole

Epandage agricole des boues liquides
Les boues : laver l'eau salit la terre
C'est un paradoxe : plus on épure plus on produit de déchets. Aujourd'hui, les stations classiques deviennent de plus en plus efficaces pour laver l'eau et,  par conséquent, pour produire des boues résiduelles : de 850 000 t en 2000, on prévoit 1 300 000 t de matières sèches pour 2005 en France, 8 millions en Europe, autant aux Etats-Unis et Canada. Chaque Français en produit en moyenne 20 kg/an.

En matières dites «humides», c'est-à-dire telles que récoltées à la sortie des stations, cela représente 26 millions de mètres cubes. Si l'on déversait tout cela sur la ville de Paris intra muros, il y en aurait jusqu'au quatrième étage des immeubles !

Tels des fleuves qui déversent leurs limons dans les deltas, nos égouts envasent des surfaces immenses. Ces alluvions contiennent du carbone organique, du phosphore et de l'azote. Longtemps, les agriculteurs y ont vu un moyen d'amender leurs terres et les acceptaient presque sans pré-traitement et généralement sans contrôle de toxicité et sans recevoir pour cela de rémunération.

Plus de la moitié des boues est encore éliminée par épandage agricole (voir graphique). Mais, pour l'agriculteur, cela ne représente qu'une faible part de ses apports en engrais (1/60ème de l'azote et 1/20ème du phosphore). Économiquement, il peut donc s'en passer.

Graphique 1

Aujourd'hui les paysans refusent de plus en plus des produits sur lesquels ils sont sans contrôle et pour lesquels ils savent qu'il existe un risque de contenir des métaux lourds et autres polluants chimiques ou agents pathogènes.

En France, malgré des campagnes pour vanter cette filière, pour promouvoir l'épandage dans les zones forestières ou en bordure de routes, le système est sur le déclin. Déjà en Europe certains pays en ont interdit tout usage dans les sols. Toute l'U.E. devrait suivre d'autant plus facilement que le coût de production de boues labellisées «propres» devient prohibitif, principalement pour de petites stations. L'incinération, quant à elle, n'est compétitive que pour plus de 300 000 équivalents-habitants et se heurte aussi à des résistances.

Que pourrait donc faire Combaillaux des quelque 1 200 m3 de boues que produirait chaque année sa station en pleine charge ? Alors, bon appétit, les lombriciens !






Choisir un système d'épuration, le réaliser, l'exploiter, le contrôler
1 - Choisir le système applicable par zones géographiques
Les communes doivent délimiter, après enquête publique, les zones relevant de l'assainissement collectif ou de l'assainissement non collectif.
2 - Réaliser et exploiter des ouvrages d'assainissement collectif
Un programme d'assainissement est rédigé pour diagnostiquer la situation existante, puis fixer des objectifs et moyens à mettre en place. Ces obligations doivent être prises en charge par la commune dans un délai qui s'échelonne de 1998 à 2005 en fonction de la taille de l'agglomération, du lieu de rejet (en eau douce ou en mer) et du caractère sensible ou non du lieu de rejet.

L'assainissement collectif se décompose en système de collecte des eaux usées et système de traitement (station d'épuration). Un programme d'autosurveillance du système d'assainissement doit être établi (rédaction d'un manuel). Les résultats sont transmis au service en charge de la police de l'eau et à l'agence de l'eau : transmission mensuelle et rapport annuel de synthèse.
3 - Le contrôle de l'assainissement non collectif (ou autonome)
Les communes doivent mettre en place, au plus tard le 31 décembre 2005, des services chargés de contrôler la réalisation et le bon entretien des systèmes individuels dont les particuliers sont responsables. Elles peuvent proposer un service d'entretien.
4 - Réseau collectif d'assainissement : raccordement obligatoire
Les propriétaires ont l'obligation de se raccorder à leurs frais au réseau collectif s'il passe à proximité de chez eux. Ils doivent payer la redevance qui permet de financer les coûts d'investissement et d'exploitation du réseau et de la station d'épuration.

Il est interdit d'introduire des matières solides, liquides ou gazeuses susceptibles d'être la cause d'un danger ou d'une dégradation des ouvrages de collecte ou de traitement des eaux usées. Plus globalement, les particuliers doivent être invités à faire les "bons gestes" pour préserver l'environnement. Toute substance contaminante rejetée dans les eaux usées peut se retrouver dans les boues d'épuration et nuire finalement à la qualité environnementale des opérations de recyclage agricole.
5 - Absence de réseau collectif : assainissement autonome obligatoire
Les propriétaires sont tenus de réaliser et d'entretenir un système d'assainissement non collectif, de payer la redevance qui permet d'en financer le contrôle et éventuellement l'entretien. Le rejet de substances contaminantes peut également gêner le bon fonctionnement de la fosse septique et contaminer les matières de vidange. Ces dernières ne peuvent plus alors être épandues en agriculture.
 
Mairie de Combaillaux / CIHEAM-IAMM - Pierre Arragon - mai 2005